Description de Sancerre de Léopold Bonnin : Église Notre Dame les Chapelles


Église Notre Dame les Chapelles ( Présent dans )(1)

La petite nef de droite, au fond de laquelle est la Chapelle Saint Vincent , a reçu son vitrail qui représente le patron des vignerons . La confrérie de Saint Vincent a contribué pour deux cents francs à l'acquisition de ce vitrail qui a coûté six cents. (2)

Au fond de l'autre nef, celle de gauche, est la Chapelle Saint Jean . Le vitrail qui surmonte et qui représente Saint Jean Baptiste est de même prix que la précédente et il a été donné par Madame Esther Grangier veuve de Monsieur Félix Lucy Goy . (3)

Rien de plus beau que les vitraux qui sortent des ateliers de Monsieur Lobin de Tours . (4)

A l'occasion de ces vitraux, il ne semble utile de faire remarquer certains détails. (5)

Le vitrail du fond représentait l'Assomption est tout naturellement à la place d'honneur, l’Église étant sous le vocable de Notre Dame . Celui de Saint Pierre est placé au couchant, du côté de l'ancienne Église de Saint Pierre la None (ou de Saint Père) aujourd'hui la Sous-Préfecture . Celui de Saint Romble au levant, du côté de l'ancienne Église de Saint Romble. Le médaillon représentant Saint Denis et ses compagnons, également au levant, du côté de l'ancienne {Bonnin page : 47} Église de Saint Denis actuellement, maison Paudos . Le médaillon représentant la Résurrection de Lazare , à l'exposition du couchant, du côté du Faubourg Saint Ladre ou était établie la Maladrerie ou Hôpital de Saint Ladre (Maladrerie de Saint Lazare) ou Saint Lazare. (6)

Trois autres médaillons méritent aussi une observation spéciale. Celui du triomphe de Saint Michel , celui de la présentation de Notre Seigneur Jésus Christ (Jésus-Christ) au temple et celui de Saint Paul devant l'Aréopage . Rien que Monsieur le Curé Pény ne n'ait fait aucune conférence à cet égard, je crois connaître les motifs qui m'ont engagé à choisir ces sujets. (7)

D'abord, le triomphe de Saint Michel . Monsieur le Curé Pény luttait depuis trente trois ans contre le mauvais vouloir de la municipalité de Sancerre, Il avait tout lieu de croire que sa dernière demande présenté à un conseil municipal aussi hostile, peut être même plus hostile que les précédentes, en raison de la prédominance de l'élément protestant et de l'élément vigneron , aurait le sort de ses devancières. Avec la grâce de Dieu, son énergique obstination aidé de l'appui de ses deux amis Messieurs de Bardonnet et Bonnet , a vaincu le mauvais vouloir des Emmaüs de la religion. Je crois même que ce médaillon a été placé avec intention du côté de la maison de Monsieur Tancrède Malfuson , alors conseiller municipal et membre du Consistoire protestant l'adversaire le plus acharné du Curé Pény et de la religion catholique. (8)

Saint Paul devant l'Aréopage , du côté du couchant, faisant face pour ainsi dire au Temple protestant , ne semble t-il pas tant en espérant à nos malheureux frères égarés. La saine doctrine , les engager à faire comme Saint Denys l'Aréopagite (Saint Denys l’Aréopagite), à quitter l'erreur pour entrer franchement et de tout cœur dans la vérité ?. (9)

La présentation de Monseigneur Jésus Christ. (Jésus-Christ), ce médaillon était un avertissement aux habitants de Sancerre qu'ils allaient perdre leur pasteur. Depuis trente trois ans, Monsieur Pény exerçait ici le Saint Ministère. Il y avait usé sa jeunesse, sa force, tout son être. Sous le rapport spirituel il avait transformé la paroisse. Sous le rapport matériel, il avait fait beaucoup aussi. L'église qu'il avait trouvé, si pauvre, privé même du nécessaire, était garnie d'ornements magnifiques, il avait fait refaire les voûtes, acheté une sonnerie splendide, contribua au changement du cimetière, obtenu l'agrandissement de son église. Il venait de perdre un de ses amis les plus intimes, Monsieur Bonnet , Maire. Monsieur le Vicomte de Bardonnet , Sous-Préfet , venait de quitter l'administration. Il allait se trouver seul comme Saint Simon . Il prononça son « Nunc Dimittis  ». Il quitta la paroisse le vendredi 27 novembre 1868, à cinq heures du soir et se retira à Bourges . (10)

Dans le courant de l'année suivante les fenêtres se trouvant à la naissance de la grande voûte furent bouchées et remplacées par d'autres qui furent ouvertes dans les nefs latérales. (11)

Le plafond de la grande voûte fut refait à la même époque par le Sieur Pierre {Bonnin page : 48} Bonnin , dit « Baptiste », plâtrier et coûte 660 francs 75 centimes. (12)

Quatre vitraux en grisaille furent placés sous les nouvelles fenêtres, deux à droite et deux à gauche à partir du chœur , ils coûtèrent ensemble 386 francs 65 centimes, sans la pose. (13)

Depuis cette époque, différents changements ont été tentés pour modifier la disposition intérieure de l'église. Beaucoup d'argent a été dépensé et aucun résultat satisfaisant n'a été obtenu. (14)